- 2 heures 35 minutes avec un entracte
- Recommandation d'âge : 14 ans et plus
- With English surtitles, surtitré en français
Une comédie de Molière sur Molière
Au théâtre, on ne peut pas mourir "pour de vrai". Mais si c'était le cas ? Il s'agit ici d'une troupe de comédiens dont le directeur meurt au milieu d'une représentation. Le 17 février 1673, Molière joue le rôle principal dans 'Le malade imaginaire'. Mais lorsque celui-ci doit se 'réveiller' de sa fausse mort, Molière ne s'émeut plus. C'est ce qui se passe alors que raconte 'Le mort imaginaire' avec slapstick, gags, quiproquos et tromperies.
Car Molière ne se rend pas du tout compte qu'il est mort. Il supplie ses collègues de continuer à jouer, mais ils ne l'entendent pas et ne le voient pas. Il s'ensuit une pièce au rythme effréné, dans laquelle les vivants complotent contre les morts et vice versa. La veuve de Molière est en deuil. Le chef de la concurrence flaire sa chance. Et le plus ancien des mimes commence à voir des fantômes dans l'ivresse. Les personnages de la vie et des comédies de Molière racontent le flux et le reflux entre les complots et les succès, l'adaptation et le refus, le triomphe et la défaite. Car au théâtre, il n'y a que des morts imaginaires.
Molière et sa compagnie ont vécu sur scène, pour la scène. Comme d'innombrables troupes de théâtre avant et après eux, ils ont travaillé ensemble pendant des décennies et ont créé une œuvre unique. Mais que reste-t-il dans le plus éphémère des arts après la mort ? L'esprit inquiet de Molière ne peut pas se livrer à la mort, car la scène ne le lui permet pas. A l'occasion du 350e anniversaire de sa mort, la compagnie bâloise consacre à ce mort-vivant du théâtre une comédie dans son propre style.
En collaboration avec la dramaturgie, le centre culturel bâlois Bider & Tanner organise depuis de nombreuses années la table des livres pour nos pièces. Désormais, cette sélection de livres, CD, DVD, catalogues ou encore partitions est accessible à tout moment dans la boutique en ligne. Cela vaut la peine d'y jeter régulièrement un coup d'œil.
Avec l'aimable soutien de l'Ambassade de France en Suisse et au Liechtenstein
Une fois par mois, les billets pour une représentation choisie sont 50% moins chers ! Cette offre est valable pour les abonnés à la newsletter pour la représentation de 'Molière - der eingebildete Tote' du Mercredi 22 novembre.
Dates à suivre
Molière - le mort imaginaire' est un pot-pourri d'anecdotes amusantes et de théâtre burlesque du meilleur effet.
Terriblement amusant et une libération urgente et nécessaire du théâtre de tous les excès hivernaux de mélancolie et de profondeur. (...) La troupe bâloise, avec en tête Jörg Pohl dans le rôle d'un Molière baveux et coquin, déborde d'énergie et de joie de jouer. On saute, on glisse, on rampe, on se dandine et on se trémousse comme on peut.
Une soirée qui joue de tout son clavier bouffon, qui est bruyante, criarde et surfaite, qui va furieusement et sans vergogne jusqu'aux limites du supportable et parfois même au-delà, mais qui est aussi très amusante si l'on s'y laisse prendre.
Le metteur en scène Antú Romero Nunes, obsédé par le jeu, utilise l'histoire de Jean Baptiste Poquelin, alias Molière, pour jeter un regard sur un théâtre antérieur à notre époque. Dans un théâtre du rire - où l'on utilise la pantomime, l'engagement corporel et les acrobaties ; le chant, la déformation de la voix et les dialectes pour tourner les boutons de l'art dramatique presque inépuisable jusqu'à ce que le plaisir théâtral devienne permanent. (...) Le vin et le théâtre ne s'associent pas en vain à la fin. "Le dieu Dionysos nous a donné le don de rire de nous-mêmes et de la vie au théâtre", et cela réussit ici de la plus belle des manières avec des acteurs et actrices fantastiques de bout en bout.
L'ensemble est si virtuose que le théâtre de la dépense, intelligent et drôle, ne finit pas en boulevard déjanté. Il y a un discours dramaturgique léger, il est question d'indépendance et d'appropriation, de culture de direction et d'autonomie (un peu), d'intrigue et de contre-intrigue. Et d'une célébration dionysiaque du théâtre lui-même.
Antú Romero Nunes laisse les acteurs se lâcher complètement. Ils font tout ce qu'ils ont envie de faire. Entre les toilettes, l'enterrement et la beuverie, il y a tout ce dont sont capables les acteurs qui veulent enfin se défouler.
Une célébration du non-sens, de haut niveau certes, parfaitement rythmée, avec beaucoup d'esprit ludique.
Le metteur en scène de cette première, Antú Romero Nunes, a tout permis à sa troupe, en costumes baroques et bien maquillée, pour permettre une comédie de haute volée : slapsticks, gags, pantomimes, acrobaties, chants, changements de voix, dialectes. C'est génial, ça divertit au plus haut niveau.