- Inszenierung – Anna Bergmann
- 1 heure 30 minutes sans pause
- Recommandation d'âge : 16+
- Avec surtitres en anglais (sauf pour la première)
De grands sentiments sur une scène vide
La pièce de théâtre la plus jouée de Fassbinder traite des aspects néfastes du désir. Il s'agit de l'amour sous le capitalisme : la créatrice de mode à succès Petra von Kant a déjà jeté son mari et d'autres conventions par-dessus bord en matière d'amour. Mais sa nouvelle idylle est elle aussi loin d'être un lieu de nostalgie utopique. Les relations avec sa maîtresse et sa secrétaire révèlent les véritables rapports de force. L'appartement privé devient le théâtre de règlements de comptes sociaux. Un mélodrame virtuose avec six rôles féminins forts.
En collaboration avec la dramaturgie, le centre culturel bâlois Bider & Tanner organise depuis de nombreuses années la table des livres pour nos pièces. Désormais, cette sélection de livres, CD, DVD, catalogues ou encore partitions est accessible à tout moment dans la boutique en ligne. Cela vaut la peine d'y jeter régulièrement un coup d'œil.
Avec l'aimable soutien de l'Ambassade de France en Suisse et au Liechtenstein
- Inszenierung –
- Kostüme –
- Komposition –
- Lichtdesign –
- Choreographie –
- Dramaturgie –
- Petra von Kant –
- Karin Thimm –
- Sidonie von Grasenabb –
- Valerie von Kant –
- Gabriele von Kant –
- Marlene –
Suite à une annulation, Anna Bergmann, directrice du Théâtre national badois de Karlsruhe, a repris la mise en scène et a réalisé de grandes choses en très peu de temps. Elle est soutenue par six femmes remarquables. Dans les rôles principaux, Carina Braunschmidt (Petra von Kant), Mala Emde (Karin Thimm) et Sina Kiessling (Marlene) confèrent à l'action une dynamique vibrante. La pièce séduit par la complexité des relations des six femmes présentes et l'opacité de leur situation.
Chaque fois que la pièce est présentée sur scène, les éloges vont à l'actrice principale qui donne son titre à la pièce. À Bâle, c'est Carina Braunschmidt qui incarne Petra, une femme en mal d'amour et incapable d'en trouver. C'est de l'art du désespoir à l'état pur que la comédienne livre à bout de souffle pendant plus de 90 minutes.
Les joueuses parviennent toujours à créer une intensité impressionnante sur scène. Carina Braunschmidt, en particulier, est très forte dans le rôle de Petra von Kant. Elle est rapide, elle joue les abîmes de son personnage, elle est à la fois blessée, vulnérable et blessante jusqu'à la catharsis finale.
Un théâtre d'actrices captivant. (...) Petra von Kant sur la scène du Schauspielhaus de Bâle, c'est une Carina Braunschmidt captivante. L'actrice s'investit dans ce rôle incroyablement difficile comme s'il n'y avait pas de lendemain.
Elle [Carina Braunschmidt] s'est sensiblement appropriée le rôle-titre et fonctionne à partir de celui-ci jusque dans ses moindres mouvements. L'abîme de l'addiction et l'égoïsme vont organiquement de pair. De cette tension, elle tire une présence et un leadership qui font d'elle le point de mire de la soirée, sans jamais devoir l'affirmer.